La Baule Auction, la vente aux enchères qui souffle un vent de nouveautés

Le restaurant baulois Les Albatros accueillera ce mercredi 5 juin, en soirée, La Baule Auction, une vente aux enchères exceptionnelle de chevaux de sport. Gilles Botton, cavalier belge de saut d'obstacles et co-organisateur de cette vente, revient sur le déroulement de cette soirée inédite.

Demain soir, à partir de 20 heures, c'est dans un lieu pour le moins inhabituel que se tiendra la vente aux enchères La Baule Auction. En effet, c'est au restaurant Les Albatros, situé sur la plage bauloise, que les mains se lèveront pour acquérir l'un des vingt-deux chevaux ou embryons proposés à la vente. Mais n'espérez pas voir des chevaux faire étal de leurs qualités dans un rond d'Havrincourt installé sur la plage. « La vente aura lieu par vidéo », explique Gilles Botton, l'un des co-organisateurs de l'évènement La Baule Auction

Premier contact avec les chevaux

Voilà quelques jours déjà que les chevaux de la vente ont pris leurs quartiers au Manège des Platanes, géré par Olivier Payen. Ce centre équestre, situé à La Baule, se trouve à une quinzaine de minutes du stade équestre François André et du restaurant Les Albatros. « Olivier nous a privatisé une carrière et a monté un endroit convivial pour recevoir les clients. C'est vraiment top. » 

Depuis lundi, ces mêmes clients peuvent rendre visite aux chevaux et les essayer. « Évidemment pour le bien-être et le confort des chevaux, on ne les fait essayer de préférence qu'une fois par jour. » Si plusieurs personnes démontrent un intérêt particulier pour un même cheval, les organisateurs fixent des rendez-vous « à peu près en même temps. Une personne monte dessus et les autres regardent », affirme Gilles. 

De l'embryon au cheval d'âge

Au total, vingt-deux « lots » seront à la vente. On dénombre quinze chevaux âgés de 3 à 6 ans, un hongre 9 ans et six embryons (un à naître en juin 2024, les autres en 2025). Ces derniers, bien que pas encore nés, présentent bien évidemment des origines qui laissent rêveur. Citons, par exemple, des poulains à naître de Bond Jamesbond de Hay, actuellement sous la selle du Belge Grégory Wathelet et dont nous dressons le portrait dans notre dernier numéro, ou encore de United Touch S, récent vainqueur du Rolex Grand Prix de Genève avec l'Allemand Richard Vogel. « Nous avons choisi des origines modernes et qui sont dans le sport actuel » souligne Gilles. 

Joker de Hus, l'un des vingt-deux chevaux proposés à La Baule Auction. © La Baule Auction/So Horse

Un concept inédit

À la connaissance du cavalier belge, et à la notre, c'est la première fois qu'une vente aux enchères de chevaux d'élite de saut d'obstacles se tiendra au bord de la plage. L'année dernière déjà, les équipes de La Baule Auction organisaient une vente. Mais celle-ci se tenait de manière plus « traditionnelle », aux Ecuries d'Ellipse, à Malville, à une heure de La Baule. « On a fait une bonne première, on ne va pas du tout se plaindre », détaille Gilles. Le Belge précise par la suite que c'est au regretté Jean-Maurice Bonneau, qui faisait partie des co-organisateurs et décédé en mars dernier, que la vente a évolué vers ce concept totalement nouveau. « Il était un perfectionniste dans l'âme. Le mot d'ordre de nous tous, mais surtout de Jean-Maurice, était que la soirée soit agréable. » 

Bien évidemment, un hommage sera rendu à Jean-Maurice Bonneau. « Le but n'est pas de faire pleurer dans les chaumières, il n'aurait pas voulu. Évidemment, on s'est posé la question à son décès de savoir si on continuait le projet ou non. Je pense qu'il aurait voulu qu'on continue. »

Alors pour pousser le concept plus loin, l'équipe de La Baule Auction a misé sur ce qui fait aussi la spécificité du Jumping international de La Baule : sa plage. Les 300 places disponibles au restaurant Les Albatros ont toutes trouvées preneur. « C'est un risque de ne  pas présenter les chevaux le soir même, même si personnellement, je suis assez confiant. Ce qui nous intéressait, c'était de proposer une soirée hyper agréable. Quoi de mieux que d'adjuger des chevaux sur le coucher de soleil ? Je pense qu'il y a pire », concluait le co-organisateur.

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