Jumping La Baule : Doublé Américain dans le Rolex Grand Prix pour Kent Farrington et Karl Cook

Clap de fin pour l'édition 2024 du Jumping international de La Baule. Ce dimanche après-midi, les couples du CSIO5* ont couru le Rolex Grand Prix, étape des Rolex Series. Après un barrage haletant, l'Américain Kent Farrington s'est imposé avec Greya. A un cheveu derrière lui, son compatriote Karl Cook avec Caracole de La Roque. Grégory Wathelet complète le podium avec Bond Jamesbond de Hay.

Le tempo de La Baule a retenti une dernière fois ce week-end, à l'occasion du Rolex Grand Prix de la ville de La Baule. La première édition bauloise aux couleurs du Rolex series, nouveau circuit Rolex, avec pour l'occasion un nouveau mur, placé en numéro trois. Un parcours de quatorze obstacles, assez tournant. « Grégory Bodo a fait un super parcours dans le contrôle de l'équilibre du cheval, il y avait des fautes un peu partout. Beaucoup de cavaliers ont demandé à Gregory quelles étaient ses idées, ce qui prouve qu'il a réussi son travail et fait se poser des questions à beaucoup de cavaliers », expliquait Xavier Trouilhet, assistant chef de piste.

On s'aperçoit vite, après les fautes de Marc Dilasser et Philippe Rozier, qu'il faudra particulièrement se méfier du vertical La Baule placé après le spa en allant face au public. Vainqueur du Prix Saur la veille avec Funky Fred Marienshof Z, Lars Kersten ne peut éviter la faute sur le vertical après le triple Rolex. Même faute juste derrière pour Nicolas Delmotte et son jeune Jordan Molga M, âgé de 10 ans, qui font ensuite tomber le double Barrière. Même faute pour Olivier Robert et Iglesias D.V.

Kévin Staut, seul Français au barrage du Rolex Grand Prix de La Baule

Avec Elektric Blue P, l'Autrichien Max Kühner signe le premier sans-faute. Ils sont plusieurs derrière lui à tomber dans les pièges du parcours. A l'image de l'Allemand Hans-Dieter Dreher et Elysium, qui fautent dans le triple Rolex. Pour Simon Delestre, pour qui le public a retenu son souffle, c'est également une faute sur le vertical après la spa. Auteur d'un beau parcours avec Tirano, le point levé sous les hourras du public, l'Espagnol Ismael Garcia Roque manque malheureusement le barrage pour un point de temps.

Après une victoire dans le Rolex Grand Prix de Rome, Caracole de la Roque permet à Karl Cook de rejoindre Max Kühner au barrage. Ils sont rapidement suivis par leur compatriote Kent Farrigton qui nous fait une démonstration avec Greya. Kévin Staut et Visconti du Telman sont les premiers et seuls Français à se qualifier, mettant le public en joie.

Shane Sweetnam en feu

Décidément, quel beau week-end pour l'Irlandais Shane Sweetnam ! Sur la piste, il démontre toute sa complicité avec James Kann Cruz et se qualifie à son tour. Pareil pour Gregory Wathelet et son puissant Bond Jamesbond de Hay, malgré une frayeur au public avant la spa. Ils seront rejoints par l'Espagnol Armando Trapote et Tornado VS, Martin Fuchs et Leone Jei. Mais aussi par Steve Guerdat et Dynamix de Belheme, vainqueurs fin avril du difficile Grand Prix 5* de Fontainebleau. Les champions Quel Homme de Hus et Jérôme Guéry sont eux aussi du voyage. Tout le monde a une fois encore retenu son souffle après la spa, où il rajoute une foulée pour pouvoir franchir sans encombre le vertical, avant d'accrocher, heureusement sans chute, l'oxer du double Barrière. Pius Schwizer rejoint la liste des qualifiés avec Scarlina de Tiji Z.

La fusée Kent Farrington

Huit points pour Max Kühner laissent à Karl Cook le champ libre pour établir un chronomètre à battre pour ses poursuivants. Très rapide et d'une agilité remarquable, Caracole de la Roque et son cavalier sortent de piste en 34,21 sec. « J'adorerai dire que je pouvais gagner. J'ai vu le tour de Max qui a tenté de prendre tous les risques et ça n'a pas marché. Donc j'ai tenté un peu plus en sécurité. Mais je savais qu'avec les cavaliers qui arrivaient derrière moi comme Kent, Martin etc., il y avait du travail. Je ne pourrais pas être plus heureux du comportement de Caracole. J'ai toujours voulu venir à La Baule. Avec un entraîneur comme Eric Navet, forcément ce terrain signifie beaucoup pour moi. »

Karl Cook et Caracole de La Roque. ©PSV

Jouant le tout pour le tout son compatriote Kent Farrington lance son incroyable Greya dans d'impressionnants virages. Et ça paye puis qu'ils s'installent en tête en 34,09 sec, mettant la pression aux suivants. Le public est en délire et dans les coulisses tout le monde a les yeux fixés sur l'écran. Derrière lui, Martin Fuchs tente à son tour de faire mieux, mais met une barre à terre. Idem pour Shane Sweetnam. Puissant mais un peu moins rapide, Grégory Wathelet joue la sécurité avec Bond Jamesbond de Hay. Une stratégie payante puisqu'il termine troisième sous les yeux de ses éleveurs.

« La troisième place me ravit et honnêtement je ne pouvais pas aller les chercher. Le barrage ne correspondait pas assez à mon cheval pour y arriver. Je voulais surtout jouer placé et ne pas faire de bêtise parce qu'il y a quelque chose qui se prépare dans un mois. », ajoutait le cavalier en conférence de presse.

Malgré un bon début, Steve Guerdat et Dynamix mettent eux aussi une barre à terre. Tout comme Jérôme Guery et Quel Homme de Hus, qui confirme néanmoins sa bonne forme et son retour au plus haut niveau. Armando Trapote s'enflamme avec Tornado VS et récolte huit points. Dernier partant, Pius Schwizer ne sera pas assez rapide, et termine quatrième.

Karl Cook, Kent Farrington et Grégory Wathelet sur le podium du Rolex Grand Prix ville de La Baule. ©PSV

Une première victoire internationale pour Kent Farrington et Greya à La Baule dans ce Rolex Grand Prix

Le podium est donc aux deux tiers américains. Et pour l'occasion, Kent Farrington inscrit pour la première fois son nom en lettres d'or dans le marbre de La Baule pour le Grand Prix. Avec Greya ils signent également leur première victoire internationale ensemble. « Je suis déterminé tous les jours, ça ne changera jamais. Aujourd'hui était un peu une revanche par rapport à la Coupe des nations qui ne m'a vraiment pas souri. Dans notre sport, on a des up et des downs, vous passez de héros à zéro d'une semaine à l'autre. J'ai juste fait mon travail et Dieu merci il a payé. », confie-t-il en conférence de presse.

Il évolue avec la grise depuis la fin de ses 4 ans. « Je suis toujours humble sur ces choses, je laisse les chevaux prendre le temps de se développer. Ma jument, je l'ai eue quand elle était jeune, fin d'année de 4 ans, début de 5 ans. Elle est restée en Europe un an et je l'ai vraiment montée à 6 ans. Elle est très respectueuse, j'ai pris mon temps avec elle. Cette jument est comme un animal de compagnie pour moi. Nous avons beaucoup de chemin à faire tous les deux, j'espère qu'elle ira loin parce que je l'aime beaucoup. »

Les résultats complets, ICI.

×