Dossier spécial assurance : Votre cheval et vous, faut assurer

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Vous avez une assurance pour votre logement, votre voiture, vous-même, alors vous vous posez peut-être la question d'assurer ou non votre cheval. Chez les animaux, le moindre problème chiffre vite et avoir une assurance peut permettre de payer des soins ou des hospitalisations qu'il aurait été difficile d'assumer. Petit tour d'horizon des différentes assurances du monde équestre, les indispensables mais aussi les autres, afin de vous aider à y voir plus clair. 

Par Christophe HERCY et Elodie PINGUET

Partie I : Cavaliers, montez protégés

On songe bien souvent à assurer son cheval, mais rare sont les cavaliers qui regardent avec attention comment ils sont couverts pendant leur pratique. Pourtant, pour bien monter, mieux vaut bien s'assurer !

« Les assurances du cavalier, il en est de deux types, précise d'entrée François Ringard, directeur de l'organisation et de la transformation au sein de Helmett Sport. Celle en responsabilité civile et celle en individuelle accident. » La première, familièrement appelée par son acronyme "RC", couvre les dommages que le cavalier peut causer à des personnes et à des biens. La seconde, ceux que le cavalier peut se causer à lui-même dans le cadre de la pratique équestre. « Ces deux aspects sont couverts par la licence FFE », souligne notre interlocuteur.

Étant le premier assureur en nombre de licenciés fédéraux, car outre l'équitation, Helmett Sport sévit notamment dans le football, cela lui donne une vision objective. « La FFE a une singularité très novatrice, insiste notre interlocuteur. En effet, vous êtes couvert où que vous pratiquiez l'équitation, contrairement aux autres sports. Pour ceux-là, l'assurance fédérale est conditionnée par le fait pratiquer son sport au sein d'un club à l'entraînement ou en compétition. »

Quid des cavaliers indépendants ?

Mais qu'en est-il pour le cavalier non licencié ? Là, on entre dans le cadre d'un contrat individuel cavalier, une police d'assurance que Helmett Sport ne propose pas. La raison ? Son coût très élevé. « Il serait de plusieurs dizaines d'euros par mois. Ce n'est économiquement intéressant pour personne. » Lorsque l'on sait que la quote-part assurance sur le prix d'une licence est inférieure à cinq euros par an, impossible de trouver aussi bon a fortiori meilleur rapport coût/couverture.

Se plaçant du point de vue du cavalier indépendant, prendre une licence auprès de la FFE permet à ce dernier de s'assurer à moindre coût, sans devoir adhérer de quelque façon que ce soit à une structure équestre, pour pratiquer à sa guise et l'esprit serein, l'équitation qui lui convient. « Une pratique encadrée par la FFE, conclut l'assureur, est quelque chose de vertueux pour nous. » Si vous ne souhaitez pas prendre de licence, tournez-vous alors vers votre assurance personnelle.

Néanmoins, attention, « souvent, cela nécessite de souscrire une police particulière pour être couvert », met en garde Adrien Pech, avocat à la Cour, inscrit au barreau de Toulouse. « De plus, avoir souscrit à une licence FFE ne vous empêche pas de prendre une assurance complémentaire pour aller plus loin dans la couverture et la prise en charge. À chaque cavalier de se renseigner pour savoir comment et dans quelle mesure son assurance le couvre, à la fois pour les dommages causés aux autres et pour les dommages qu'ils pourraient lui causer. »

Que vous soyez pratiquant en club ou indépendant, pensez à regarder comment vous êtes assuré. © Thierry Segard

La licence FFE, oui mais...

Avoir une licence fédérale induit d'être assuré, c'est entendu. Mais pour que l'assurance joue, il faut satisfaire à quelques prérequis. « Il faut avoir le bon équipement (casque, gilet de protection, le gilet airbag, lui, n'est pas obligatoire pour le cross, NDLR) pour monter son cheval, tout comme il faut boucler sa ceinture de sécurité pour rouler en voiture. » Les conditions de la pratique de l'équitation, au moment de l'accident, peuvent entrer en ligne de compte dans votre droit à indemnisation. 

Découvrez la suite de notre dossier sur les assurances dans le numéro 632 de Cheval magazine. Ce numéro est à retrouver en kiosque et sur notre boutique en ligne.

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