Cheval Passion : Vincent Liberator, « C'est beaucoup d'émotion d'être aux Crinières d'or »
Hier à 02:24 PM
Jusqu'à dimanche, Vincent Liberator est à l'affiche du gala des Crinières d'or de Cheval Passion avec un numéro de liberté avec ses jeunes chevaux palominos. La récompense d'un long travail et un premier gala des Crinières d'or pour l'artiste.
C'est votre première participation aux Crinières d'or, qu'est que cela représente pour vous qui êtes de la région ?
Les Crinières d'or c'est un peu comme quand un chanteur va à l'Olympia qui est une salle mythique. Les Crinières d'or c'est la salle mythique du spectacle équestre au niveau mondial. Il y a une reconnaissance dans cette salle. Après il ne faut pas se tromper parce qu'on est dans le pays du cheval. Et ici, il y a beaucoup de connaisseurs, le monde du spectacle est ici. C'est beaucoup d'émotions pour moi parce que c'est un peu comme si je jouais à la maison. Je le fais aussi avec beaucoup d'humilité parce qu'on présente des numéros en liberté, notamment avec les nouveaux chevaux qui n'ont jamais eu cette expérience.
En effet, on y découvre également la première grande scène de vos palominos, que nous avions d'ailleurs suivis à leurs débuts dans Cheval magazine…
Ça fait seulement huit mois que je travaille le groupe ensemble, avec des nouvelles figures qui ont juste quelques mois. Tout est encore fragile. Et les choses fragiles on y fait attention. Je suis très concentré, j'essaye toujours de faire attention. Les chevaux se sont très bien comportés jusqu'à présent. Il y a eu des petits couacs. J'ai d'ailleurs retravaillé un peu cet après-midi. Mais ils sont dans un très bon état d'esprit. Il y a juste parfois un peu de stress, notamment quand il y a presque 4000 personnes qui applaudissent. Mais on essaye de les habituer et de faire les choses dans la décontraction et le confort.
« Ce qui est important pour moi, ce n'est pas forcément la performance, c'est l'image et l'émotion »
Comment avez-vous géré leur préparation avant ce grand rendez-vous ?
J'ai fait très peu de piste avec eux, peut-être deux ou trois petits spectacles. L'avantage de Cheval Passion est que c'est un laboratoire. On peut travailler avec beaucoup de répétitions. C'est un des seuls spectacles au monde où on te permet de te préparer sur la piste aussi longtemps avant. (les artistes ont commencé à répéter dès vendredi dernier, NDLR). Ce qui est important pour moi, ce n'est pas forcément la performance, c'est l'image et l'émotion. Je travaille énormément sur ça. Dans le dressage de mes chevaux, pour les habituer à cette forme de pression, je demandais qu'on me mette des choses assez fortes au niveau sonore. Ça a plutôt bien marché. Mais quand une salle est remplie comme ça, ça créé une atmosphère particulière que les chevaux ressentent directement.
« Le premier contrat est que mes chevaux prennent de la confiance, de l'aisance et de l'assurance sur la scène »
Concernant le numéro Vola via, présenté avec Victoria, il a beaucoup évolué depuis l'année dernière ?
J'ai mis des chevaux à la retraite depuis. On voulait surtout mettre en avant Pégase pour l'ouverture du gala. On fait quelque chose de très poétique et très beau avec Victoria et les ailes. C'est vraiment un clin d'œil. Victoria c'est mon élève, elle a 20 ans et n'a jamais connu ça de sa vie. Elle a peu d'expérience dans le spectacle et c'est vrai qu'elle est directement dans la cour des grands.
Qu'aimeriez-vous faire ressortir de ce week-end ?
J'ai deux contrats à remplir. Le premier, que mes chevaux prennent de la confiance, de l'aisance et de l'assurance sur la scène. Qu'ils puissent s'exprimer pleinement. Et le deuxième contrat, c'est qu'on a une responsabilité envers le public de donner de l'émotion. Je pense que j'ai créé une relation assez particulière avec mes chevaux. C'est vraiment ce langage et cette relation que j'essaye de mettre en avant dans mon numéro.
Trois représentations des Crinières d'or sont encore organisées. Samedi à 15h et 20h30, dimanche à 15h.