Dopage: Enorme scandale pour le vainqueur de la Vuelta ?

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Primoz Roglic tient sa revanche. Contraint à l'abandon sur le Tour de France en juillet, le Slovène s'est imposé sur le Tour d'Espagne, décrochant un quatrième sacre qui en fait le coureur le plus titré sur la Vuelta, sur la même ligne que Roberto Herras. Et le leader de la Red Bull-Bora Hansgroe aura dû s'employer pour parvenir à ses fins. La faute à Ben O'Connor, qui n'a cédé son maillot rouge qu'à deux jours de l'arrivée, mais également à une mystérieuse maladie qui a décimé son équipe, samedi.

Trois coureurs ont dû abandonner, dont le très précieux Daniel Felipe Martinez, et Aleksandr Vlasov a péniblement rallié l'arrivée, terminant avec le grupetto. « Une vague de maladies nous a frappés, du jour au lendemain. Nous menons une investigation pour savoir si une intoxication alimentaire en est la cause, a fait savoir Patxi Vila, le directeur sportif. Nico (Denz), Gampi (Patrick Gamper), Dani (Martinez) et Aleks (Vlasov) étaient malades ce samedi. Plusieurs membres du staff ont été touchés et ont dû se retirer de la course. »

Le souvenir de la PDM

Primoz Roglic est, lui, passé entre les gouttes. « Je vais bien… pour le moment », confiait-il à l'arrivée. Pour certains, cette mystérieuse maladie rappelait néanmoins des heures sombres pour le cyclisme. En 1991, l'équipe PDM avait en effet été décimée en plein Tour de France, plusieurs coureurs de l'équipe devant abandonner. « Nouvelle affaire PDM dans l’équipe du leader BORA sur La Vuelta, trois abandons et OTL hier. On est bien là », a ainsi écrit Antoine Voyer sur Twitter.

La formation PDM avait vu ses neuf coureurs abandonner. Officiellement à cause d'une intoxication alimentaire mais personne ne crut cette version officielle qui n'eut de cesse d'évoluer au fil des jours. Les dirigeants expliquèrent au final que le retrait de l'équipe était dû à l'utilisation d'Intralipides périmés, mais pour beaucoup, il ne fait aucun doute que la « maladie » qui a couché les neuf coureurs de la formation néerlandaise était due à des injections massives d'EPO, dont les effets étaient encore méconnus à l'époque.

Ces doutes furent d’ailleurs confirmés en 2013 par la presse néerlandaise qui publia les notes du médecin de la PDM selon lesquelles sept des neuf coureurs du Tour 1988 étaient bel et bien dopés.

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